Il suffit d’un peu de malchance… J’ai effectué toutes mes études supérieures en travaillant en parallèle. Pour les financer. Précisons que l’univers familial dans lequel j’ai été élevée ne me prédisposait pas à entamer de longues études. Celui qui faisait office de père, terrible figure méphitique au verbe haut et à la main trop lourde, avait une idée très limitée du rôle de la femme. Les études n’y avaient pas leur place. Pourtant, je rêvais d’aller à la Sorbonne. J’ai assuré mon indépendance sitôt mon baccalauréat en poche grâce à un travail saisonnier entrepris la semaine qui suivit les examens. J’ai été embauchée pour un mois. Je suis restée presque dix ans dans la même entreprise. J’ai pu ainsi m’échapper d’un univers familial délétère, entamer les études dont je rêvais, licence, maîtrise, CAPES. Les premières années, je travaillais à temps partiel, et à plein temps pendant les périodes de vacances scolaires. À partir de la maîtrise, j’ai occupé un poste à part entière, et cela devenait de moins en moins conciliable avec mes études. Après deux échecs au CAPES, j’ai renoncé à me présenter une troisième fois, et je me suis détournée de l’enseignement. Je souhaitais exercer en université ce que ne me permettait pas le niveau atteint. Mais je garde de cette époque de ma vie où je dormais peu [par manque de temps !], où je mangeais encore moins, le souvenir lumineux d’être parvenue à réaliser mon rêve de petite fille : faire des études littéraires.

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SI EINSTEIN ÉTAIT UNE FILLE

 

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critique de Pierre Stolze dans Bifrost

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Titulaire d'une maîtrise de Lettres Modernes, sans suivre la voie toute tracée de l'enseignement, comment est-ce possible ?

Depuis 2010, pas moins de 6 récompenses vous ont été attribuées ( 1er prix de la biennale de la poésie de Viry-Châtillon ; Prix lycéen 2012 de la ville de Castres- concours de nouvelles ; 1er prix 2013- concours de nouvelles - Les éditions Orléanaises, etc… ) témoignant de votre intérêt et votre talent pour des disciplines pourtant très différentes (poésie, nouvelles, haïku…) Avec quelle technique d'écriture vous sentez-vous le plus à l'aise?

Les Editions Lacour accueillent aujourd'hui dans la collection Imaginaire votre recueil de nouvelles fantastiques, aux côtés du recueil de nouvelles de S.F de Sonia Quemener…Cette collection ayant un spectre large (fantasy, S.F, fantastique, …) l'un de ces genres a-t-il votre préférence ?

Dans le fantastique, quels sont vos auteurs préférés, vos thèmes de prédilection ?

Aujourd'hui, vous vous consacrez pleinement à l'écriture (quelle chance !) et vous collaborez dans le même temps aux projets de La Compagnie le vieil or de la dernière syllabe. En quoi consiste cette collaboration et quel est son lien avec l'écriture?

Vous venez tout récemment d'obtenir une nouvelle récompense (1er prix du Recueil de nouvelles collectif 2014 - Du Pinceau à la plume, aux Editions oléronaises) ; qu'avez-vous encore sur le feu aujourd'hui ? Des nouvelles, un roman ? Avez-vous d'ailleurs besoin d'un environnement particulier lors de ces parenthèses créatives ?